Commerce et industrie à la Belle Epoque
Pendant la Belle-époque comme sous le Second Empire, Périgueux concentre un grand nombre de commerces et d'industries. Les grands magasins à prix fixes concurrencent le commerce traditionnel ; usines et manufactures produisent des biens aussi variés que des conserves, de la liqueur, des engrais... Citons par exemple la distillerie Requier qui commercialise la célèbre liqueur "La Gauloise".
Le chemin de fer permet de faire commerce avec la France et le reste du monde. Quoiqu'en déclin, le port fluvial de Périgueux est aussi un vecteur de dynamisme économique. Beaucoup d'entreprises évoquées dans cette page étaient installées entre le canal et la gare.
Les activités du commerce dans la ville sont illustrées par la publicité commerciale.
Publicité de produits attractifs sur simple feuillet en magasin mais aussi d'histoires humoristiques à la manière des images de colportages des marchands itinérants constituent une forme de communication commerciale. L'imagerie d'Epinal, répandue depuis le Second Empire, est un moyen parmi d'autres d'attirer l'attention des clients.
Pour les amateurs de vins, la publicité peut revêtir la forme d'un journal gratuit, l'oenophile (ci-dessous).
Située au coeur d'un terroir fertile, bien relié au reste de la France grâce au chemin de fer, Périgueux concentre de nombreuses industries alimentaires comme des conserveries ou des distilleries.
Les étiquettes d'emballages conservées dans le fonds Pellisson permettent d'évoquer des entreprises aujourd'hui disparues : Deffarges, Bardon et Amouroux, Pasquet, Daurat.
L'entreprise de conserverie bretonne "Amieux frères" a installé à Périgueux une succursale qui produit une spécialité des petits pois à l'étouffée. Le slogan "Toujours à mieux" et les visuels originaux contribuent au succès de la marque. Cette publicité se décline aussi sur des menus.
En matière de réclame, la créativité n'a pas de limites : "Amieux frères" diffuse par exemple ce dépliant en forme de boîte à sardines.
Les factures à en-tête de commerçants et artisans témoignent elles aussi de la vitalité du tissu économique pendant la Belle-Epoque : épiciers, boulangers, confiseurs, chausseurs, bazars et grands magasins...